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Obligation d’information du syndic en cas d’action individuelle d’un copropriétaire
L’obligation d’information du syndic par le copropriétaire qui agit seul en justice pour la défense de la propriété ou de la jouissance de son lot, en application de l’article 15 de la loi du 10 juillet 1965, n’est pas requise à peine d’irrecevabilité.
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Zone de revitalisation rurale : notion d’extension d’activité préexistante
L’activité libérale exercée par un médecin anesthésiste constitue une extension de l’activité préexistante du centre hospitalier au sein duquel ce dernier avait été nommé en qualité de praticien hospitalier. Elle n’est donc pas éligible au dispositif d'exonération d’impôt sur les bénéfices prévu en cas d’implantation en zone de revitalisation rurale.
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La clause de dédit-formation n’est pas applicable en cas de licenciement du salarié
Lorsqu’un salarié, lié par une clause contractuelle de dédit-formation, est licencié pour faute grave avant l’échéance prévue par cette clause, doit-il verser à l’employeur l’indemnité de dédit-formation ? La Cour de cassation a rappelé récemment sa position.
Dispositif « Pinel » : davantage de conditions en 2023 et 2024 pour bénéficier d'une réduction d'impôt à taux plein
Les différents critères permettant le maintien en 2023 et 2024 des taux de la réduction d'impôt sur le revenu « Pinel » à leur niveau actuel viennent d'être explicités par décret.
Les taux actuels de la réduction d'impôt sur le revenu de l'aide « Pinel » en faveur de l'investissement locatif – 12 %, 18 % ou 21 % en métropole selon la durée de l'engagement –, seront ramenés en 2023 à 10,5 %, 15 % et 17,5 %, et en 2024, à 9 %, 12 % et 14 %. Cependant, pour les logements acquis ou construits par les contribuables en 2023 et 2024, les taux de la réduction seront maintenus pour les opérations portant, d'une part, sur des logements situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville et, d'autre part, sur des logements respectant un niveau de performance énergétique et environnementale élevé et des critères de qualité d'usage. Un décret vient de préciser l'ensemble de ces conditions.
S'agissant des critères de performance énergétique et environnementale, les exigences sont ainsi fixées :
· les logements acquis neufs ou construits en 2023 et 2024 doivent présenter un niveau de performance environnementale fondé sur les exigences de la réglementation environnementale « RE2020 » ;
· les logements acquis neufs ou construits en 2024 doivent répondre à un critère de performance énergétique et environnementale complémentaire, à savoir le respect d'une classe A dans le cadre du DPE (diagnostic de performance énergétique) ;
· par dérogation, pour les logements acquis en 2023 et 2024 dans le cadre d'une opération de construction dont la demande de permis de construire a été déposée avant le 1er janvier 2022, les critères environnementaux sont fondés sur le label « E+C- » et les logements doivent répondre d'une classe A du DPE ;
· les logements acquis neufs par les contribuables en 2023 et 2024 ne résultant pas d'une opération de construction, comme, par exemple, une réhabilitation à neuf, doivent répondre d'une classe A ou B du DPE.
La qualité d'usage d'un logement se caractérise, elle, par :
· une surface habitable minimale suivant la typologie du logement : 28 m² pour un T1, 45 m² pour un T2, 62 m² pour un T3, 79 m² pour un T4, 96 m² pour un T5 ;
· l'existence d'espaces extérieurs privatifs ou à jouissance privative d'une surface minimale suivant la typologie du logement : 3 m² pour un T1 ou un T2, 5 m² pour un T3, 7 m² pour un T4, 9 m² pour un T5 ;
· deux orientations différentes pour les logements de type « T3 » et plus.
Décret 2022-384 du 17-3-2022 : JO du 18
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